Hampi on the Rocks
Présentation générale
Hampi est situé sur les flancs de la rivière Tungabhadrâ, à 15 km d’Hospet dans le district de Bellary, dans la partie centrale de l’état du Karnataka, sud de l’Inde. Le débit de la Tungabhadra est entièrement contrôlé et géré en amont par le TB Dam (barrage hydro électrique à proximité de Hospet). La langue majoritairement parlée ici est le kannada (ou kannara). Le tamoul, le télégou, l’hindi et l’anglais sont aussi parlés de manière variable.
Le climat sec et aride de cette région y est accentué par la rétention de chaleur de la roche qui produit un "effet four". Mais grâce aux nombreuses structures d’irrigation, à Hampi et ses environs, les cultures sont abondantes. La végétation est luxuriante et abondante; conditions idéales pour les moustiques. Les températures maximales atteignent 44°c en Avril ; les minimales sont de 12°c en Décembre. Les précipitations sont faibles à modérés selon les moussons, débutant en Mai et finissant début Octobre généralement ; le pic se situant en Juillet et Août.
A cause du réchauffement climatique de ces dernières années, le régime des pluies tend à se déréguler. En effet, les paysans qui appelaient chaque type de pluie par un nom approprié et qui rythmait leurs travaux agricoles éprouvent parfois des difficultés à gérer ces changements. Les pluies tombent de plus en plus régulièrement de manières inattendues, au mauvais moment, intenses... ou se font rares. Hampi est aujourd’hui un centre de pèlerinage important, mêlé d’activité agricole prospère et de tourisme florissant.
Le site historique, dont les ruines s’étendent sur une surface de plus de 30 km2, constitue le plus grand musée à ciel ouvert au monde et se trouve majoritairement sur la rive droite de la Tungabhadrâ. En rive gauche aussi, on trouve beaucoup de temples importants et de vestiges d’époque dispersés depuis le village d’Anagondi jusqu'à celui d’Hanumanhalli.
D’autres temples de tailles plus modestes ainsi que de nombreux mantapas se situent isolés en amont et en aval de la rivière, dans les villages ainsi que perdus dans les collines.
Il suffit donc de se promener au gré des envies et des rencontres pour découvrir tous ces innombrables temples. En règle générale, les temples hindous sont localisés près de magnifiques endroits où la nature se surpasse.
On pourrait dire que toute la région autour de Hampi n’est qu’un gigantesque temple dédié à la nature.
Mythologie
Hampi est située dans un endroit mythique : Kishkinda, lieu de naissance et royaume d’Hanuman le dieu singe et lieu de l’épopée de Rama décrit dans le Ramanaya, écrit sur plusieurs siècles à partir de -400 ans avant JC et découlant de traditions orales bien plus ancienne. Dans l’épopée du Ramanaya, Hanuman s’envole au secours de Sita retenue sur l’île de Sri Lanka. Il arrache une montagne et l’emporte dans ses mains pour en faire un pont entre les 2 royaumes. Les débris tombant de ses mains pendant son envol sont à l’origine de ces collines du sud de l’Inde et des alentours de Hampi. D’autres légendes semblables expliquent que c’est l’armée de singes du dieu Rama qui aurait rejeté et éparpillé dans l’Inde du Sud, les surplus de pierres nécessaire à la construction de ce pont construit pour la libération de Sita.
Histoire passée
Les hommes ont habité cette localité très tôt depuis le néolithique ; des traces évidentes l’attestent (quelques dessins plus ou moins visibles dans des cavités ainsi que des constructions type dolmen), estimées à -3000 ans avant JC minimum (?).
Les premières traces écrites découvertes sur une stèle datent du 1° siècle. Les siècles suivants confirment le développement et l’installation de dynasties successives régnant sur ce territoire.
En 1346, Hampi devint la capitale de l’empire hindou du Sud de l’Inde. Cette période glorieuse fut le départ de l’empire puissant de Vijayanagar contrant l’invasion musulmane.
Le site qui recouvre de grandes superficies était d’une richesse incroyable, avec une architecture exceptionnelle fondée sur le granit. Un réseau complexe d’irrigation alimentait les alentours, permettant un essor fulgurant dans cette région aride.
En 1565, l’empire s’effondra sous la domination musulmane qui détruisit complètement la citée à l’exception du temple principal Virupaksha, resté intact. Les envahisseurs occupèrent et pillèrent la cité pendant 6 mois. Vijayanagar fut désertée, négligée puis oubliée.
Pendant plus de 400 ans, le temps acheva la cité, ne laissant que des ruines enfouies sous la végétation et la terre.
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