Hampi on the Rocks
Le travail de l’érosion
L’érosion, le temps sont les seuls responsables de l’aspect de ce paysage.
Sous ces collines de blocs, sous le sol, on trouve de l’arène granitique. L’arène est un sable grossier très compact mais friable à main nue. Il provient de l’altération en sous sol par l’eau des feldspaths et micas constituant le granit. C’est une action chimique de l’eau qui déstructure le granit et forme ce sable grossier, mélangé à de l’argile.
La formation d’un chaos granitique s’explique par une infiltration de l’eau dans les fractures du socle granitique. Cette eau travaille les abords des fractures en produisant l’arène. Ensuite, les eaux d’infiltration continuent leur altération en attaquant les angles des blocs fracturés.
Avec le temps, les blocs prennent lentement une forme sphérique. Ensuite, les eaux de ruissellement emportent avec elles les argiles et l’arène, libérant les boules de granit en les exposant à l’air.
Une fois exposé, le granit continue de subir une autre érosion appelée desquamation. Elle est provoquée par une succession répétée de la dilatation et de la contraction des couches superficielles, exercées par les variations de température. Ces variations dans la couche superficielle entraînent l’apparition d’une fente qui la sépare des couches les plus profondes. Il se forme une sorte de coquille qui en se fendillant tombe au pied du rocher accentuant l’aspect sphéroïdal.
Le jeu des fissures et celui des équilibres, combiné au temps géologique et au hasard ont fait émerger d'innombrables et improbables empilements de blocs. Certains d'entre eux sont aussi incroyables que magnifiques: de véritables oeuvres d'art, naturelles..
Aussi, la présence d’une érosion lisse effectuée sous des blocs situés en haut des collines prouve la présence d’un flux d’eau très important, à une époque où la rivière Tungabhadra atteignait des sommets.
Un autre type d'érosion:
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